La réalisation du bassin de Philippe

Situation : Nantes, chef-lieu du département de Loire-Atlantique (France)

Depuis longtemps, je voulais créer une zone humide dans notre jardin de ville pour permettre aux oiseaux de se désaltérer voir se baigner. La suppression de notre « sapin » (cupressocyparis) qui devenait trop envahissant m’a fait creuser une fosse pour enlever les racines.

La forme et les dimensions des bassins préformés ne convenant pas à l’emplacement, j’ai opté pour la bâche EPDM. La situation (plein sud !) et la proximité immédiate des bambous ne m’enchantent guère mais je n’ai pas vraiment le choix. Je voulais également faire une zone marécageuse pour la diversité de la flore et la faune qui en découle. J’ai donc fait le bord extérieur du marécage en parpaing, recouvert d’une couche de moquette. Le bassin d’eau a été difficile à construire car cette zone a été remblayé avec du sable de Loire et des gravats. La fosse (80cm) est construite sur une partie avec un empierrement (sous la moquette grise sur la photo) et un maintien du mélange terre/sable avec un tambour de machine à laver déployé !

L’alimentation électrique et hydraulique est passée sous la terrasse dans une tranchée bordée de béton, coté bambous. Le trop plein d’eau du récupérateur (grosse jarre) est raccordé au bassin par un tuyau.

La mise en place du géotextile et de la bâche nous a pris une journée (à quatre, par moment).

Le remplissage (1820 litres) a été fait le même jour.

Pour l’habillage des bords, nous avons trouvé un lot de pierre de la région. Du grès d’Avéssac de couleur rouge et quelques pierres percées du Portugal. Des galets remplissent la plage en pourtour du bassin d’eau.

Pour la filtration, j’ai trouvé un bloc Filtoclear 1100 d’occasion et une pompe Oase Eco Classic 3500 neuve.

Le marécage, de 20 à 60cm de profondeur, a été rempli d’un mélange terre/terreau/terreau aquatique. Nous y avons planté des iris d’eau, pris dans un fossé, de la menthe d’eau, une talle de papyrus, et quelques herbes sauvages trouvées en bords de route.
Deux jacinthes et une laitue flotte dans le bassin d’eau, une prêle du Japon, un iris et un populage des marais sont restés dans leur pot. Le petit nymphéa sort ses premières feuilles.

Après trois semaines de filtration, nous avons acheté trois comètes calicots « shubunkin ».

Ils avaient l’air de s’être bien fait à leur nouveau cadre de vie mais ils sont là depuis une semaine et commencent à se cacher une grande partie de la journée, soit dans les replis de la bâche, soit sous la cascade. N’ayant jamais eu de bassin auparavant, je ne sais pas si c’est un comportement dû à l’ensoleillement trop prononcé ou au manque d’oxygénation du bassin. Je pense qu’il y aura bien d’autres problèmes à régler dans l’avenir.
A part cela, la vie se développe autour du bassin. Entre le bain des oiseaux dans les galets de la plage ou dans le marécage, le vol des couples formés des libellules se posant sur les feuilles de nénuphar et les moucherons que les « Shushu » essaient de gober en sautant hors de l’eau, c’est un plaisir au quotidien que nous ne connaissions pas encore.

Caractéristiques : Bassin de 2 m3, 80 cm au plus profond.

Matériel Oase : Filtoclear 1100 / pompe eco classic 3500