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Tout sur le lagunage pour bassin

 

 

Dossier n°2

 

Auteur : Lekoipro

 

>>> Retour au début du dossier : cliquer ici

 

 

III ) Différences importantes entre deux conceptions d’un bassin filtrant

Pour rappel : 
Tout filtre se colmate plus ou moins rapidement, et donc doit être nettoyé à temps. 
Sinon, il se bloque et il y a production d'ammoniaque, mortelle pour les poissons. 

Par contre, pour les bassins filtrants, la masse filtrante (substrat) étant dans certains cas particulièrement très importante (plusieurs m3 de substrat), il sera titanesque de procéder à son nettoyage complet. 

Donc, dans sa conception, selon le choix des poissons (rouges ou koïs), ainsi que dans sa création, mais également dans ces matériaux et sa superficie, le bassin filtrant devra être conçu avec le plus grand soin, afin de procéder à un entretient aisé et régulier, (pompage des boues) au moins 2 fois par an, et de reporter à plus long terme, (2 à 3 ans) son nettoyage complet, soit le démontage total de celui-ci, ouf.

Il est évident que cela représente parfois un coût plus important que celui de l’achat d’un filtre conventionnel (Multichambre de préférence).

 


1) La filtration de bas en haut

 

 

schéma de conception n°1

 

Avantages :
Compartiment A >>> 

 - mise en sac du substrat pour un démontage aisé. Parfait. La hauteur du substrat sera max. de 40 cm de hauteur dans toute conception de bassins filtrants. 
- masse filtrante sur grill, passage uniforme sous toute la surface de substrat. Parfait.

Compartiment B >>>

20 à 30 cm de ht

- hauteur importante sous la grille, permettant un stockage important de boues. Parfait.
- vitesse de passage du flux aisé et lent sans turbulence, diminuant fortement la remontée des boues vers le compartiment A. Parfait.
- possibilité de nettoyage avec un aspirateur.

Compartiment C >>>

40 à 50 cm de large

- facilité d'éliminer les boues avec une pompe vide cave par exemple. Parfait.
- arrivée en chute de l’eau, oxygénation des bactéries du bassin filtrant. Parfait.


P.S. La cloison entre A et C étant un peu plus basse que le bord du bassin filtrant (3 à 5 cm), elle permet le retour de l’eau vers l’étang en cas de colmatage du compartiment A. Cela empêche donc celui-ci de déborder, et l'on évite de se retrouver un beau matin avec un étang sans eau. Parfait.

 

Inconvénient :
- Le sens du flux (de bas en haut) oblige les plantes à développer des racines importantes et en profondeur. Conséquence : un colmatage supplémentaire par les racines. Mauvais.

Conclusions :

- Le compartiment B a une très grande importance dans la réussite du fonctionnement d’un bassin filtrant . Sa réalisation doit être particulièrement soignée.
- Dans le cas d’un bassin filtrant de grande superficie (de bas en haut), la difficulté est de nettoyer sous toute la grille. 
- Une solution : prévoir un regard au travers du substrat tous les 4 m2. 

schéma de conception n°2

La solution !

 

Dans le cas d’un passage d’eau de bas en haut, n’employer que des plantes flottantes.
Toutefois, des plantes comme tous les iris, acorus, pontédéria pourront être employées, 
mais en panier, pour mieux contrôler l’expansion de leurs racines. 

Par contre, sont à proscrire : les phragmites, phalaris, typha, sagittaire, jonc, équisetum, carex.

Ce sont des plantes à racines traçantes , difficile à contrôler.

- De mars à fin novembre, avant les premières gelées :
L’hydrocotyle ainsi que le myriophyllum aquaticum sont deux plantes de marais par excellence (flottantes et sous-marines). Pour nous, pays du nord , ces dernières se développent très rapidement, absorbant énormément les nitrates et même les phosphates, deux des meilleures plantes pour l’épuration des eaux.
Leur caractère "sous-marin" nous permet de les conserver en hiver en les mettant sous max. 50 cm d’eau (sous la glace), soit en les rempotant, soit en les lestant.

 

- De mai à septembre la salade (laitue d'eau) et surtout la jacinthe d’eau. !!! A la fin de l'automne, ces plantes sont à retirer car elles sont très difficiles à conserver en hiver, même par un pro.
P.S. Il y a deux espèces de jacinthes, la basse et la haute (60cm) très difficile à trouver.

 

 

2) La filtration de haut en bas

Principe :
L’eau de l’étang entre dans le bassin filtrant par débordement (compartiment A), traverse ensuite, de haut en bas, les racines des plantes, ainsi que la masse filtrante (substrat). Ainsi filtrée, l'eau passe vers le compartiment B (décantation des 20 derniers % de boues fines).
L’eau filtrée est aspirée par la pompe se trouvant dans le compartiment C, puis renvoyée finalement vers l’étang. 

Avantages :
Les racines dans ce cas s’étalent sur toute la surface de la masse filtrante et pénètrent moins
profondément dans celle-ci.
80% des boues et déchets sont retenus en surface par les racines et les premiers cm du substrat.
Les boues et déchets en surface sont plus facilement enlevés par aspiration (aspirateur d’étang).
La pompe reste propre toute l’année. 


Différentes poses (substrat) sur grilles et sur tuyaux de drainage


Solution n°1 : la meilleure, la plus chère.

 

L’eau filtrée est récupérée dans un chenal (C), où elle renvoyée vers l’étang à l’aide d’une pompe.
La pompe est surélevée de 15 à 20 cm du fond. Cela permet de ne pas aspirer les fines boues qui serait décantée dans le compartiment B qui est en pente vers la pompe.

Avantage : 
Facilité d’accès à la pompe et du nettoyage du compartiment C et B par aspiration.
Passage uniforme dans toute la surface de substrat (rendement 100%).
Inconvénient :

Les grilles ne sont pas faciles à trouver, toutefois des grillages type paillasses en acier pour béton, ouverture de 10x10 cm diamètre 8 mm peuvent faire l’affaire. L’acier dans l’eau demande des années avant de rouiller complètement.

 

Solution n°2 : plus simple à réaliser

 

 

 

Récupération de l’eau filtrée par un puit, dans le fond duquel se trouve la pompe posée sur la grille.

Inconvénient :
Impossible de nettoyer le compartiment B >>> obligation de tout démonter. 

Avantage :
Facilité d’accès à la pompe, rendement 100%.

 

Solution n°3 : encore plus simple

 

 

Dans ce cas, le substrat est directement déposé sur des tuyaux de drainage, en sac ou en vrac.
Système bon marché, employé souvent pour la filtration de bassin de nage.
Les tuyaux de drainage devront être d’un diamètre minimum de 110 mm.

Avantage :
Facilité d’accès à la pompe. 

Inconvénients : 
Pas de passage uniforme dans toute la surface de substrat (rendement 70 %).
Accumulation rapide des boues dans les tuyaux; impossible de les nettoyer sans démontage du substrat. 
Dans le cas de pose en vrac, il y a bouchage partiel des trous des tuyaux de drainage.
Solution : mettre un fin tapis ajouré entre les tuyaux et le substrat. 

 

Solution n° 4 : 

 

 

La plus facile.

la meilleure marché.

La moins rentable.

La moins professionnelle. 

 

Cette solution de drainage en spirale, n’est à conseiller que pour de petites surfaces, maximum de 1 à 3 m². 

Inconvénients majeurs pour des surfaces importantes :

 

- La longueur du tube de drainage est telle, qu’il engendre une perte de charge très importante.
- Diminution du débit de la pompe.
- Débit plus grand dans la première partie du drain, pour être presque nul dans la dernière partie.
- Dans les parties, où la vitesse de passage est faible, accumulation des boues et colmatage. 
- Le débit dans la masse filtrante n’est pas homogène. Rendement souvent limité à 50%.
- Démontage total de la masse filtrante pour nettoyer le drain.
- Certains drains bon marché, dont les parois sont de faibles épaisseurs, ont l’inconvénient aussi de s’écraser sous le poids d’une importante masse filtrante.

 

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