Effectivement la photo a été retouchée avec photoshop pour obtenir l'effet "chromo" recherché par l'auteur ... ce qu'on aime ou qu'on n'aime pas (de gustibus ...) et qui est un peu déformé par la réduction (de 15 Mo à 150 K ...). Par contre,s'il y a retouche, il n'y a pas montage, ce qui suppose la combinaison de plusieurs éléments séparés pour produire une nouvelle image inexistante à l'état original.
Mais il y a une autre particularité. Quand on visionne un grand nombre d'images de ce coin de désert, on constate que la couleur du sable varie énormément (par rapport à un ciel identique). Cela n'est pas dû uniquement à la technique de retouche (dont la fonction, à mon avis sert à exalter l'aspect qui intéresse le photographe), mais surtout à la caractéristique de ce sable. Il semble qu'il soit composé de granules de cinq couleurs différentes. Pour le photographe cela veut dire que suivant la saison, l'heure, l'angle de la prise de vue et donc la réfraction de la lumière incidente, la couleur du sable peut être très différente.
Il est vrai que les touristes peuvent poser un problème pour le photographe. Le seul truc que j'ai trouvé, c'est de voyager hors saison, ce qui permet de profiter de luminostités moins conventionnelles. (mais parfois difficiles) et donc de ne pas être obligé d'escamoter les touristes(*) ni les baraques à nem (ce qui est d'ailleurs un plat vietnamien un peu trop exotique pour ces lieux déserts). Le site est d'ailleurs très, très protégé... ce qui m'amène à donner ces quelques petites infos complémentaires :
- la faune : cet étang naturel, est habité de poissons qu'on appelle tiebeiyü, le "poisson à dos de fer" et dont je n'ai pu trouver la désignation scientifique. Il est en tout cas apprécié par les hérons qui font le déplacement pour s'en nourrir (décidément, ce héron, il est partout).
- la flore : il y a une plante aquatique dite qixingcao, ""herbe des sept étoiles" en chinois (Phymatopsis trisecta).
Suivant la tradition locale, celui qui consomme régulièrement ce poisson et cette plante et boit l'eau de la source, s'assure santé et longévité (voire l'immortalité).
J'ai écrit plus haut que cette source n'est pas affectée par la chaleur ni par le sable et ce depuis au moins 2000 ans suivant les sources historiques. Cependant un danger plus grave l'avait menacée : suite au méthodes de pompage des eaux souterraines pour l'irrigation des cultures et l'approvisionneent en eau des régions environnantes, la nappe phréatique avait baissé sérieusement, ce qui avait menacé d'assécher totalement ce petit miracle de la nature. Heureusement les pouvoirs publics (état et province) ont réagi in extrémis et en force : un meilleur contrôle de l'utilisation de l'eau et des travaux importants pour assurer le niveau de la nappe phréatique ont permis de sauver ce petit joyau, dont l'avenir est doréavant assuré.
(*) Cependant le touriste peut aussi servir de figurant où il évoque ici les anciennes caravanes traversant le désert le long de la route de la soie
