Il y a quelques jours, j’annonçais le test de mise en eau de la deuxième mare, de quoi voir combien il en resterait naturellement sans système de maintien de niveau. Après 48 heures, la mare avait baissé de près de 20 cm et là elle restait stable. Le temps était encore assez sec, malgré quelques petites pluies. J’en avais confirmation par le débit du torrent qui coule à 100 m de chez moi et qui était au niveau « canicule » et la sécheresse de la terre du jardin ; alors que l’herbe était trop mouillée pour être tondue, il me fallait la bêche pour enlever les poireaux et les carottes qui, habituellement, se laissent arracher toutes seules.
Mais voilà qu’il y a eu deux jours de « pluies éparses » (comme dit la météo) un peu plus prononcées. La mare s’est remplie à raz bord et a pu entamer le trop-plein provisoire vers la première mare que j’avais aménagé.
Des photos en disent plus qu’un long discours : Sur la première image il y a la deuxième mare bien remplie. On voit sur le pourtour des piquets plantés provisoirement qui serviront pour le fascinage en branches de noisetier. Il sera effectué en trois couches : en partant de l’eau, d’abord les fascines tressées, puis une couche d’argile damée, puis un treillis métallique pour protéger les berges de la mare contre les galeries des rongeurs très nombreux ici. Dans le fond on remarque une bordure de berge en bois. Cet endroit est assez marécageux et le « mur en planches » sert à stabiliser le sol. Il y a un deuxième barrage sous l’eau, 60 cm vers l’avant. Le tout est maintenu par des piquets enfoncés 1 m dans la terre. Je ne voudrais pas que mon mur de « pierres sèches »,qui se trouve dans le fond, finisse par glisser dans la mare. On voit aussi le tuyau (encore provisoire, lui aussi), par où vient l’eau de drainage.
Ici c’est la première mare. J’avoue que pour voir l’effet plus rapidement j’y ai puisé 1 m3 d’eau que j’ai pompé dans la deuxième mare. En moins de deux heures, le niveau était cependant revenu à la normale.
J’ai ainsi pu observer les différents systèmes d’arrivée et d’écoulement d’eau naturels. En une prochaine étape je ferai des essais avec une pompe, pour étudier le maintien de niveau.
Voyons les arrivées d’eau (modestes, mais continues) :
D’abord l’arrivée du drainage qui vient dans la deuxième mare.
Puis la source qui bouillonne dans le bassin de captage de la première mare.
Les départs s’ordonnent comme suit :
Un trop plein de la deuxième mare vers la première (il y a une différence de niveau de 20 cm).
Le trop plein principal dans la deuxième mare et le trop plein de secours, au cas où le premier se bouchait pendant une absence.
Je termine par trois images de la « pierre-nuage » que j’avais présentée plus tôt, et qui "flotte" maintenant au raz de l’eau.
Prochaines étapes : le fascinage de la deuxième mare, le creusement complémentaire et l’installation du barrage sur la première mare, la mise en place du pont courbe entre les deux mares, le construction de la passerelle paysanne (chinoise s’entend) au-dessus du barrage mentionné, la plantation d’arbres et de buissons, le ... la... mais voilà que notre hiver savoyard s’approche dangereusement ... je n’aurai sans doute pas le temps de faire encore tout cela ... et je me retrouverai bien vite près du feu à rêver de la reprise printanière en observant mes deux mares dormant sous la neige ...
Toutes les photos en haute définition dans mon album :
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