Bonsoir,
Préambule :
J’avais déjà chaussé mon bonnet de nuit et je m’apprêtais à aller « me jeter dans les bras de Morphée » pour un bon sommeil réparateur, quand l’idée m’est venue de me connecter une dernière fois à Aquajardin avant de dire
gute nacht à mon PC, et là...... "Mille dioux!" (Literally "A thousand Gods!" mais en fait ce n’est pas traduisible) je vois un long message sur le sujet que j’avais ouvert.
Une lecture en diagonale, pas très rectiligne à cette heure-ci, mais qui révèle tout de même que le message a l’air sympa et surtout qu'il a de la teneur. Je décommande donc Morphée afin de prendre le temps de répondre…. d’autant plus qu’en allant sur Internet vérifier l’orthographe du nom de Morphée je découvre avec stupéfaction que c’est un mec… oui un mec, malgré le « e » final. C’est le fils d’Hypnos, dieu du sommeil et de Nyx, déesse de la nuit. Désolé mais il n’y a pas photo, mieux vaut désormais « tomber dans les bras de Nyx », ou « être dans les bras de Nyx ».
Réponse au post de SebFR38 :
Tout d’abord je voudrais vous exprimer toute ma gratitude pour avoir choisi un créneau horaire où Annie est absente. Nous échappons ainsi à une
interaction forte qui aurait pu nous ligoter dans une
théorie des cordes et nous précipiter dans un
puits quantique.
Je reconnais que j’ai plus signalé un problème de regroupement de lentilles d’eau, que je n’ai posé ce problème avec un énoncé clair, car je n’ai pas donné d’éléments précis d’observation.
Je ferai de nouvelles observations en prenant des mesures et en faisant des photos, mais il n’y pas de pluie annoncée dans les tous prochains jours.
Regroupement des lentilles ; cohésion
Les lentilles peuvent être groupées en petits îlots flottants au milieu de la mare. Dans ce cas le tapis qu’elles constituent n’est pas compact, car il ne subit pas de contraintes à sa périphérie. Les lentilles se touchent toutes mais on voit un peu d’eau entre elles. Comme elles produisent toutes de nouvelles lentilles, celles-ci se font une place dans le groupe en repoussant un peu les autres.
A ce stade les forces qui entrent en jeu sont des forces de type capillarité je pense, comme vous l’avez dit :
« Mais c'est plutôt la tension superficielle qui les tient ensemble. Des objets mouillés qui flottent s'agglutinent. Ceci diminue la surface totale d'eau et dont l'énergie de surface. »
Je ne connaissais pas les forces de Casimir, mais je doute qu’il s’agisse d’elles. Les forces de gravitation sont sûrement à exclure, car bien trop faibles.
Très vite cet îlot poussé par le vent ou des courants de surface va rejoindre un autre groupe de lentilles déjà accroché à la berge ou à un bouquet de plantes émergeant de la surface de l’eau. Il se colle à lui. Il n’est pas facile de « décrocher » les lentilles de ces points d’ancrage.
Un tapis de lentilles ainsi adossé à un obstacle voit sa densité augmenter sous la poussée du vent ou des vaguelettes. Les lentilles se chevauchent et cela peut aller loin. Quand on soulève ces tapis, au râteau à feuilles par exemple, on perçoit nettement ces différences de densité.
Là évidemment d’autres forces sont venues s’ajouter aux forces initiales qui avaient provoqué le regroupement. Si on pousse le bord du tapis par un jet d’eau tangentiel il peut devenir très épais et c’est ce que je fais quand je veux retirer les lentilles de la mare sans y passer trop de temps.
Dispersion des lentilles sous l’effet de la pluie
Il faudrait faire des photos pour voir si elles se repartissent bien aussi uniformément que je l’ai dit. Dans le dernier cas où j’ai observé ce phénomène elles occupaient bien après la pluie toute la surface de l’eau, au lieu d'environ 1/4 au départ. De mémoire et donc sous toutes réserves, la distance entre elles était d’environ 5 à 10 fois leur diamètre.
Il faut penser à deux choses :
- Une goutte d’eau de pluie n’a ni la même composition, ni la même température que l’eau dans laquelle elle vient de tomber. Bien sûr au moment où j’ai observé le phénomène, c'est-à-dire quelques heures la pluie, les choses avaient eu le temps de s’harmoniser, mais leurs conséquences sur la position des lentilles avaient pu perduré.
- Le troisième larron :
On ne pense qu’à l’eau et aux lentilles qui flottent dessus, mais on oublie un troisième larron et je le soupçonne de jouer un rôle important. Il existe à la surface de l’eau un film mince constitué d’hydrocarbures émis par les plantes, peut être aussi constitué de micro-organismes, ou d’agents polluants (je ne vois pas lesquels chez moi, mais l’eau de la mare provient quand même en grande partie des toitures). Quand le vent souffle sur la mare on voit très bien que sur la moitié du plan d’eau du côté où le vent arrive, la surface de l’eau est très nette, alors que sur l’autre moitié un film blanchâtre très tenu mais perceptible recouvre la surface.
Ce film doit jouer un rôle dans les forces de capillarité et il peut expliquer la dispersion régulière des lentilles. Par exemple, la chute des gouttes de pluie peut faire des trous dedans en le détruisant au point d’impact et le repoussant dans les couches profondes.
"On" va dire que nous nous perdons en conjectures pas aussi solides que celle de Poincaré ou celle de Fermat
Cordialement.