Du trou à la mare, un an après dans le jardin chinois (1)
Posté : sam. 15 sept. 2007, 23:46
Bonjour,
Je fais un jardin chinois. Vous pouvez lire un peu plus sur mes «ambitions » en la matière en consultant le sujet adéquat dans la table des matières du forum.
Cette intervention concerne la finition de la deuxième mare (il y en a une autre, qui est la première, mais que je terminerai après la deuxième … ne cherchez pas à comprendre, je suis comme ça). Je reviendrai plus tard pour parler des montagnes et des jardins de bambou et des herbes médicinales. Comme la présente intervention est déjà longuette, je vais la découper en trois parties, pour ne pas surcharger la durée de lecture.
Il y un an, fin août, après des vacances caniculaires, je finis le trou, creusé à la main, brouette par brouette. Il y en eut tellement, que j’en perdis le compte. Heureusement qu’il avait fait chaud, car la terre est parfaitement argileuse : donc elle est lourde et elle colle. Cela m’a valu quelques gymnastiques hilarantes : je creuse, je soulève et je jette la motte … mais celle-ci s’accroche à la pelle : et c’est la bêche qui part, ou moi à la suite de la bêche, ou bien je me contorsionne pour essayer de détacher du pied la glaise sublime de ma bêche collante (un pied dans le trou, l’autre dans la brouette). Un vrai cirque ! (voilà peut-être pourquoi le décor de mon bassin mime un amphithéâtre).
La première joie fut la mise à eau. Vous connaissez ça. De prime abord la consolidation des berges s’impose. Solution naturelle pour une mare naturelle : le fascinage. D’abord les piquets (sapin autoclavé).
Puis les branches de noisetier coupées dans la forêt voisine. Il faut les tresser soigneusement en tête-bêche. Et un rocher plat qui fait nuage minéral dans le ciel reflété par la mare …
Mais en attendant ça ne reflète pas grand-chose : une bonne pluie rappelle que c’est bien une mare à fond d’agile . Cette couleur ne trompe pas.
Allons une autre vue pour élargir le décor.
L’hiver passe (il y a d’autres photos dans ma galerie) et avec le printemps, il faut penser aux plantations et à la mise en place d’un petit chemin. On met donc un petit bord. On plante dans la mare et le long des berges. Et on verse le gravier. On construit des murs d’écorce. Ca change ! L’eau, le bois, le ciel, la terre et la roche … tout l’univers y est !
Bien sûr un petit pont, bien chinois. Je l’ai construit suivant un modèle que j’ai trouvé sur une peinture classique chinoise.
Ambiance, ambiance … Je me délecte …
Un bon petit glouglou en cascade, qui mélange l’eau de la première mare, celle des sources et du drainage. Quelle joie … cette eau toujours renouvelée. Avec ce que recèle la montagne au-dessus de moi, je me sens un Crésus-d’eau.
Un petit rappel technique. Une niche en bois comporte les prises courant indispensables pour les pompes et l’éclairage. Elle abrite aussi le bulleur.
Zhangji
PS. La suite du récit sous le (2)
Je fais un jardin chinois. Vous pouvez lire un peu plus sur mes «ambitions » en la matière en consultant le sujet adéquat dans la table des matières du forum.
Cette intervention concerne la finition de la deuxième mare (il y en a une autre, qui est la première, mais que je terminerai après la deuxième … ne cherchez pas à comprendre, je suis comme ça). Je reviendrai plus tard pour parler des montagnes et des jardins de bambou et des herbes médicinales. Comme la présente intervention est déjà longuette, je vais la découper en trois parties, pour ne pas surcharger la durée de lecture.
Il y un an, fin août, après des vacances caniculaires, je finis le trou, creusé à la main, brouette par brouette. Il y en eut tellement, que j’en perdis le compte. Heureusement qu’il avait fait chaud, car la terre est parfaitement argileuse : donc elle est lourde et elle colle. Cela m’a valu quelques gymnastiques hilarantes : je creuse, je soulève et je jette la motte … mais celle-ci s’accroche à la pelle : et c’est la bêche qui part, ou moi à la suite de la bêche, ou bien je me contorsionne pour essayer de détacher du pied la glaise sublime de ma bêche collante (un pied dans le trou, l’autre dans la brouette). Un vrai cirque ! (voilà peut-être pourquoi le décor de mon bassin mime un amphithéâtre).
La première joie fut la mise à eau. Vous connaissez ça. De prime abord la consolidation des berges s’impose. Solution naturelle pour une mare naturelle : le fascinage. D’abord les piquets (sapin autoclavé).
Puis les branches de noisetier coupées dans la forêt voisine. Il faut les tresser soigneusement en tête-bêche. Et un rocher plat qui fait nuage minéral dans le ciel reflété par la mare …
Mais en attendant ça ne reflète pas grand-chose : une bonne pluie rappelle que c’est bien une mare à fond d’agile . Cette couleur ne trompe pas.
Allons une autre vue pour élargir le décor.
L’hiver passe (il y a d’autres photos dans ma galerie) et avec le printemps, il faut penser aux plantations et à la mise en place d’un petit chemin. On met donc un petit bord. On plante dans la mare et le long des berges. Et on verse le gravier. On construit des murs d’écorce. Ca change ! L’eau, le bois, le ciel, la terre et la roche … tout l’univers y est !
Bien sûr un petit pont, bien chinois. Je l’ai construit suivant un modèle que j’ai trouvé sur une peinture classique chinoise.
Ambiance, ambiance … Je me délecte …
Un bon petit glouglou en cascade, qui mélange l’eau de la première mare, celle des sources et du drainage. Quelle joie … cette eau toujours renouvelée. Avec ce que recèle la montagne au-dessus de moi, je me sens un Crésus-d’eau.
Un petit rappel technique. Une niche en bois comporte les prises courant indispensables pour les pompes et l’éclairage. Elle abrite aussi le bulleur.
Zhangji
PS. La suite du récit sous le (2)