La filtration du bassin à koï vue par koihote
Posté : lun. 15 oct. 2018, 12:02
Salutatouss,
Je vais par le biais de ce post me lancer dans une saga sur la filtration du bassin depuis mes débuts en 1994 jusqu'à ce jour.
Je vais faire des petites rubriques que je laisserai 3 à 4 jours minimum afin que vous puissiez émettre vos avis, critiques et autres idées.
Je rappelle que les idées émises ne sont basées que sur mon expérience, mes lectures, mes contacts avec d'autres hobbystes soit épistolaires soit réels...
Je vous demanderai juste lors de l'émission d'un avis de l'étayer afin qu'il engage une discussion.
Episode 1 : L'évolution du bassin et du filtre
Il y a 25/30 ans les bassins existaient surtout au Japon et se composaient d'un "petit" bassin et d'un "gros" filtre, ils étaient fortement chargés en koï de 60 cm et avaient de gros changement d'eau.
A cette époque on avait en Europe de petits bassins avec beaucoup de petits koï et par manque de place de très petits filtres aux caractéristiques utopiques. Par exemple mon premier filtre "filtrait" 9 m3 et se composait d'une pompe de 4 m3/h et la bio était réalisée par 4 mousses dont le volume total équivalait à une petite boîte à chaussure. Je n'ose pas vous décrire la cata qui s'en suivie dans mon bassin de 10 m3 avec koï et PR.
Puis vint la 2ème époque où au Japon rien ne changeait, sauf la taille des koï suite aux nouvelles lignées. Mais en Europe les micros filtres ont été remplacés par les multi-chambres de taille plus conséquente mieux adaptés à l'élevage des koï et plus faciles à mettre en oeuvre, backwash, upflow etc...Mais avec l'augmentation de la taille des filtres les bassins aussi ont grandit. Le système "bassin" ne fonctionnait toujours pas dans la majorité des cas !
On commençait à comprendre, voire à expliquer le cycle de l'azote. Du coup l'amateur était obliger sinon de recréer la nature (plantes oxygénantes et autres) ou de mettre en oeuvre de la technique afin de garantir une qualité d'eau aux koï. Mais la taille des ces filtres était grande, trop grande pour qui voulait un bassin sur son terrain.
Les fabricant ont donc élaborés des médias "haute performance" comme les céramiques micro-poreuses, ozoneur, filtre à bead etc... et exit les tapis japonais et autres brosses !
L'avantage de cet emballement technologique a été une meilleure explication des phénomènes chimiques qui se produisaient dans le bassin, car technologie va avec formules savantes et paramètres à foison : PH, KH, GH, NO2, NH4, NO3, Fe, T°, REDOX etc..
Mais il y 20 ans les hobbystes étaient plus intéressés par la couleur la taille et le prix des poissons que par ces caractéristiques, qui semble-t-il ne se voient pas. Ce qui était en partie dû aux vendeurs non spécialisées qui n'insistaient pas sur ce point crucial. 8/
Et ce fut à nouveau la débandade, car un média en céramique micro-poreux avec une surface colonisable en 1 L identique à un filtre classique en TJ de 3 m3 (avec intercalaires) ne fonctionne qu'en théorie et pas très longtemps car nous travaillons dans de l'eau "sâle".
A cette époque arrive internet avec des débits compatibles au visionnage de photo et enfin je vois les bassins et jardins japonais :super:
Je n'y connais toujours pas grand chose au monde du koï, mais suis capable de me rendre compte que ce que l'on me vend en jardinerie sur les médias, les filtres etc... est très loin des solutions mises en oeuvre par les Japonais :nonon:
Donc au boulot ! J' écume les sites, les articles, les forums, les bouquins et les magasins spécialisés, que je rencontre pour la première fois en Belgique avec force de conseils et de débriefing de voyages au Japon pour le koï hunting 8| :super: :merci:
Je vois notamment un magasin en Flandres "Paradise Of Japanese Koï" où les vortex font 1.5 à 2m de diamètre (loin des 60 cm et quelques litres que l'on veut me vendre en France) des chambres de filtration en inox de plusieurs m3 etc... Et le propriétaire de m'expliquer que la filtration doit faire 10% du volume du bassin 8| comme au Japon !
Il y a 15 ans, j'ai enfin compris que la taille du filtre était en rapport de la taille du bassin, mais j'ai traduit ça par la taille du filtre doit être en rapport avec la quantité de nourriture maxi que l'on administre en été. Et j'ai élaborée une formule "perso" en piquant des infos aux "Naïades", à "Koiconnect" et bien sûr "ATB" pour les principaux.
Voici les postulats de l'époque pour la réalisation de mon filtre :
20 koï de 60 cm = 4kgx20 = 80 kg de koï.
1.5% du poids en granulé = 1.2 kg max/jour.
Or 1 kg à 37% de protéine produit 37 g d'ammoniaque et il faut 5 m² de bio pour traiter 1 g de NH4 c'est à dire 185 m² de surface bio.
A quoi il faut ajouter 30% pour traiter les déchets végétaux et autres = 250 m².
Pour 1.2 kg il faut donc 300 m² de surface bio. :winner:
Il faut donc soit 214 L de céramique Biocerapond ou 300 L de Kaldness.
NB : Il ne s'agit en aucun cas de critiquer ce qui c'est fait, ou dit à l'époque et par qui de voir comment ma precéption du filtre a évoluée au fils du temps.
Je vais par le biais de ce post me lancer dans une saga sur la filtration du bassin depuis mes débuts en 1994 jusqu'à ce jour.
Je vais faire des petites rubriques que je laisserai 3 à 4 jours minimum afin que vous puissiez émettre vos avis, critiques et autres idées.
Je rappelle que les idées émises ne sont basées que sur mon expérience, mes lectures, mes contacts avec d'autres hobbystes soit épistolaires soit réels...
Je vous demanderai juste lors de l'émission d'un avis de l'étayer afin qu'il engage une discussion.
Episode 1 : L'évolution du bassin et du filtre
Il y a 25/30 ans les bassins existaient surtout au Japon et se composaient d'un "petit" bassin et d'un "gros" filtre, ils étaient fortement chargés en koï de 60 cm et avaient de gros changement d'eau.
A cette époque on avait en Europe de petits bassins avec beaucoup de petits koï et par manque de place de très petits filtres aux caractéristiques utopiques. Par exemple mon premier filtre "filtrait" 9 m3 et se composait d'une pompe de 4 m3/h et la bio était réalisée par 4 mousses dont le volume total équivalait à une petite boîte à chaussure. Je n'ose pas vous décrire la cata qui s'en suivie dans mon bassin de 10 m3 avec koï et PR.
Puis vint la 2ème époque où au Japon rien ne changeait, sauf la taille des koï suite aux nouvelles lignées. Mais en Europe les micros filtres ont été remplacés par les multi-chambres de taille plus conséquente mieux adaptés à l'élevage des koï et plus faciles à mettre en oeuvre, backwash, upflow etc...Mais avec l'augmentation de la taille des filtres les bassins aussi ont grandit. Le système "bassin" ne fonctionnait toujours pas dans la majorité des cas !
On commençait à comprendre, voire à expliquer le cycle de l'azote. Du coup l'amateur était obliger sinon de recréer la nature (plantes oxygénantes et autres) ou de mettre en oeuvre de la technique afin de garantir une qualité d'eau aux koï. Mais la taille des ces filtres était grande, trop grande pour qui voulait un bassin sur son terrain.
Les fabricant ont donc élaborés des médias "haute performance" comme les céramiques micro-poreuses, ozoneur, filtre à bead etc... et exit les tapis japonais et autres brosses !
L'avantage de cet emballement technologique a été une meilleure explication des phénomènes chimiques qui se produisaient dans le bassin, car technologie va avec formules savantes et paramètres à foison : PH, KH, GH, NO2, NH4, NO3, Fe, T°, REDOX etc..
Mais il y 20 ans les hobbystes étaient plus intéressés par la couleur la taille et le prix des poissons que par ces caractéristiques, qui semble-t-il ne se voient pas. Ce qui était en partie dû aux vendeurs non spécialisées qui n'insistaient pas sur ce point crucial. 8/
Et ce fut à nouveau la débandade, car un média en céramique micro-poreux avec une surface colonisable en 1 L identique à un filtre classique en TJ de 3 m3 (avec intercalaires) ne fonctionne qu'en théorie et pas très longtemps car nous travaillons dans de l'eau "sâle".
A cette époque arrive internet avec des débits compatibles au visionnage de photo et enfin je vois les bassins et jardins japonais :super:
Je n'y connais toujours pas grand chose au monde du koï, mais suis capable de me rendre compte que ce que l'on me vend en jardinerie sur les médias, les filtres etc... est très loin des solutions mises en oeuvre par les Japonais :nonon:
Donc au boulot ! J' écume les sites, les articles, les forums, les bouquins et les magasins spécialisés, que je rencontre pour la première fois en Belgique avec force de conseils et de débriefing de voyages au Japon pour le koï hunting 8| :super: :merci:
Je vois notamment un magasin en Flandres "Paradise Of Japanese Koï" où les vortex font 1.5 à 2m de diamètre (loin des 60 cm et quelques litres que l'on veut me vendre en France) des chambres de filtration en inox de plusieurs m3 etc... Et le propriétaire de m'expliquer que la filtration doit faire 10% du volume du bassin 8| comme au Japon !
Il y a 15 ans, j'ai enfin compris que la taille du filtre était en rapport de la taille du bassin, mais j'ai traduit ça par la taille du filtre doit être en rapport avec la quantité de nourriture maxi que l'on administre en été. Et j'ai élaborée une formule "perso" en piquant des infos aux "Naïades", à "Koiconnect" et bien sûr "ATB" pour les principaux.
Voici les postulats de l'époque pour la réalisation de mon filtre :
20 koï de 60 cm = 4kgx20 = 80 kg de koï.
1.5% du poids en granulé = 1.2 kg max/jour.
Or 1 kg à 37% de protéine produit 37 g d'ammoniaque et il faut 5 m² de bio pour traiter 1 g de NH4 c'est à dire 185 m² de surface bio.
A quoi il faut ajouter 30% pour traiter les déchets végétaux et autres = 250 m².
Pour 1.2 kg il faut donc 300 m² de surface bio. :winner:
Il faut donc soit 214 L de céramique Biocerapond ou 300 L de Kaldness.
NB : Il ne s'agit en aucun cas de critiquer ce qui c'est fait, ou dit à l'époque et par qui de voir comment ma precéption du filtre a évoluée au fils du temps.