Jardin chinois dans le 74, un projet
Posté : jeu. 24 août 2006, 23:16
Je vais créer un jardin chinois.
J'habite dans la Vallée Verte à une hauteur de 950 m.
Dans mon jardin, qui fait près de 8 ares (hors constructions), je pense consacrer un peu de moins de la moitié à un jardin d'agrément style jardin chinois, une surface similaire étant déjà occupée par un potager (déjà bien chinois par son contenu en légumes, mais pas encore par son agencement - il est destiné à s'intégrer dans le concept d'ensemble). Les 100 m2 qui restent sont déjà occupés par 2 mares.
L'idée principale est de faire un jardin dans le style taoïste. Cela implique d'une part l'adaptation à l'environnement naturel et d'autre part une grande liberté. Les règles fondamentales se résument en trois termes : simplicité, réalisme, beauté. Cette conception s'oppose en quelque sorte à un autrre style de jardin chinois dont l'inspiration est principalement confucianiste et où ce sont le respect des règles, de l'ordre et des aspects hiérarchiques qui dominent. Comme dans les deux cas, le jardin se doit d'être pareil à un poème où à une peinture, il réflètera aussi son point de départ : poésie libre ou formelle.
Ce jardin chinois ne sera peut-être donc pas reconnaissable comme tel. Il ne sera pas une imitation de tel ou tel jardin ou coin de jardin existant en Chine. Je me trouve en Haute-Savoie dans un environnement bien spécifique. La première règle sera de s'y intégrer de façon harmonieuse.
Mais quelques grands principes se doivent d'être respéctés.
Le jardin sera un paysage évoquant sur une petite surface un petit univers naturel complet, varié et changeant, plein de recoins, révélant à chaque détour quelque vue différente, sur le coin en question et sur l'ensemble du jardin.
Le jardin reprendra des symboles typiques comme l'eau et la montagne, la terre et la pierre, les végétaux terrestres et aquatiques, etc. On peut y retrouver les éléments philosophiques du yin et du yang, des cinq phases, dont le point de départ sont les deux mares, en opposition et en complémentarité constante.
J'y intégrerai bien sûr un certain nombre de plantes classiques les sélectionnant suivant mon inspiration (ou plutôt ce qu'ils m'inspirent) et les possibilités du lieu; Les trois premiers sont le bambou, le prunier et le chrysanthème. Puis les indispensables lotus, le magnolia, le camélia, le pin, l'hortensia, le coquelicot, le pêcher, le cerisier ...en y incluant les plus importantes des plantes médicinales chinoises, comme l'aconit, la pivoine arborescente, la pivoine classique, l'astragale, le plantain d'eau, la massette, etc...
Pendant que je rêve et que je fais des projets, je creuse. Je travaille sur un terrain assez difficile. Bien que le paysage soit montagneux, la couche de terre est marquée par une formidable épaisseur d'argile ... marquée par un écoulement sous-terrain continu d'eau de ruissellement, de sources (qui se déplacent sans cesse). Les bassins sont (seront) donc naturels et d'argile. Si la chance me sourit, ils seront toujours pleins d'eau (la première mare, auquel je n'ai pas dû coucher, a gardé soin niveau même pendant la canicule. D'après un petit calcul il s'y ajoutait encore 400 l d'eau par 24 heures en fin de période de sécheresse. Par un temps "normal", cela fait plutôt 4m3 par 24 h. Mais toute cette eau qui imbibe la terre à une assez faible distance de la surface, ne rend pas le travail facile. La situation esta ssez imprévisible, car je ne peux pas compter sur une "nappe phréatique" qui n'exite pas. Toute l'eau qu'il y a là ne fait que passer, somme toute. Le tout sera de la capter et de la garder. Cela aussi fait finalement partie du concept taoïste qui est la mouvance et le changement continuels.
Le lecteur saura en lisant ces lignes que je suis un grand rêveur et que je connais bien peu, voire quasiment rien au jardin chinois. Au fur et à mesure de ma démarche je m'inspirerai des classiques comme les écrits de Ji Cheng (un maître jardinier), Li Yu (un poète), etc. Le premier a d'ailleurs écrit cette belle phrase bien évocatrice : "Bien qu'un jardin soit la création de l'homme, il doit avoir l'air d'être une création du ciel".
J'ai donc tout a apprendre. Au fur et à mesure je ferai part de mes découvertes, si cela peut intéresser quelque lecteur. Mais je suis donc loin d'être capable de donner quelque conseil que ce soit. Je serai au contraire des plus heureux de lire les interventions et conseils d'autres visiteurs qui partagent cette même passion.
Je veux terminer par indiquer le site d'une amie, excellent professeur de Qigong et amoureuse des jardins chinois. Elle y donne quelques éléments des plus intéressants. Par ailleurs, pour en savoir plus, il suffit de faire une petite recherche sur la toile en tapant "jardin chinois" ou "chinese garden".
Voici les références en question :
http://www.sinoptic.ch/qigong-taijiquan ... menade.htm
http://www.sinoptic.ch/qigong-taijiquan ... mboles.htm
http://www.sinoptic.ch/qigong-taijiquan ... ources.htm
Zhangji
J'habite dans la Vallée Verte à une hauteur de 950 m.
Dans mon jardin, qui fait près de 8 ares (hors constructions), je pense consacrer un peu de moins de la moitié à un jardin d'agrément style jardin chinois, une surface similaire étant déjà occupée par un potager (déjà bien chinois par son contenu en légumes, mais pas encore par son agencement - il est destiné à s'intégrer dans le concept d'ensemble). Les 100 m2 qui restent sont déjà occupés par 2 mares.
L'idée principale est de faire un jardin dans le style taoïste. Cela implique d'une part l'adaptation à l'environnement naturel et d'autre part une grande liberté. Les règles fondamentales se résument en trois termes : simplicité, réalisme, beauté. Cette conception s'oppose en quelque sorte à un autrre style de jardin chinois dont l'inspiration est principalement confucianiste et où ce sont le respect des règles, de l'ordre et des aspects hiérarchiques qui dominent. Comme dans les deux cas, le jardin se doit d'être pareil à un poème où à une peinture, il réflètera aussi son point de départ : poésie libre ou formelle.
Ce jardin chinois ne sera peut-être donc pas reconnaissable comme tel. Il ne sera pas une imitation de tel ou tel jardin ou coin de jardin existant en Chine. Je me trouve en Haute-Savoie dans un environnement bien spécifique. La première règle sera de s'y intégrer de façon harmonieuse.
Mais quelques grands principes se doivent d'être respéctés.
Le jardin sera un paysage évoquant sur une petite surface un petit univers naturel complet, varié et changeant, plein de recoins, révélant à chaque détour quelque vue différente, sur le coin en question et sur l'ensemble du jardin.
Le jardin reprendra des symboles typiques comme l'eau et la montagne, la terre et la pierre, les végétaux terrestres et aquatiques, etc. On peut y retrouver les éléments philosophiques du yin et du yang, des cinq phases, dont le point de départ sont les deux mares, en opposition et en complémentarité constante.
J'y intégrerai bien sûr un certain nombre de plantes classiques les sélectionnant suivant mon inspiration (ou plutôt ce qu'ils m'inspirent) et les possibilités du lieu; Les trois premiers sont le bambou, le prunier et le chrysanthème. Puis les indispensables lotus, le magnolia, le camélia, le pin, l'hortensia, le coquelicot, le pêcher, le cerisier ...en y incluant les plus importantes des plantes médicinales chinoises, comme l'aconit, la pivoine arborescente, la pivoine classique, l'astragale, le plantain d'eau, la massette, etc...
Pendant que je rêve et que je fais des projets, je creuse. Je travaille sur un terrain assez difficile. Bien que le paysage soit montagneux, la couche de terre est marquée par une formidable épaisseur d'argile ... marquée par un écoulement sous-terrain continu d'eau de ruissellement, de sources (qui se déplacent sans cesse). Les bassins sont (seront) donc naturels et d'argile. Si la chance me sourit, ils seront toujours pleins d'eau (la première mare, auquel je n'ai pas dû coucher, a gardé soin niveau même pendant la canicule. D'après un petit calcul il s'y ajoutait encore 400 l d'eau par 24 heures en fin de période de sécheresse. Par un temps "normal", cela fait plutôt 4m3 par 24 h. Mais toute cette eau qui imbibe la terre à une assez faible distance de la surface, ne rend pas le travail facile. La situation esta ssez imprévisible, car je ne peux pas compter sur une "nappe phréatique" qui n'exite pas. Toute l'eau qu'il y a là ne fait que passer, somme toute. Le tout sera de la capter et de la garder. Cela aussi fait finalement partie du concept taoïste qui est la mouvance et le changement continuels.
Le lecteur saura en lisant ces lignes que je suis un grand rêveur et que je connais bien peu, voire quasiment rien au jardin chinois. Au fur et à mesure de ma démarche je m'inspirerai des classiques comme les écrits de Ji Cheng (un maître jardinier), Li Yu (un poète), etc. Le premier a d'ailleurs écrit cette belle phrase bien évocatrice : "Bien qu'un jardin soit la création de l'homme, il doit avoir l'air d'être une création du ciel".
J'ai donc tout a apprendre. Au fur et à mesure je ferai part de mes découvertes, si cela peut intéresser quelque lecteur. Mais je suis donc loin d'être capable de donner quelque conseil que ce soit. Je serai au contraire des plus heureux de lire les interventions et conseils d'autres visiteurs qui partagent cette même passion.
Je veux terminer par indiquer le site d'une amie, excellent professeur de Qigong et amoureuse des jardins chinois. Elle y donne quelques éléments des plus intéressants. Par ailleurs, pour en savoir plus, il suffit de faire une petite recherche sur la toile en tapant "jardin chinois" ou "chinese garden".
Voici les références en question :
http://www.sinoptic.ch/qigong-taijiquan ... menade.htm
http://www.sinoptic.ch/qigong-taijiquan ... mboles.htm
http://www.sinoptic.ch/qigong-taijiquan ... ources.htm
Zhangji